Alors que les éléments de la police républicaine ont passé tabac au cours d’une interpellation le jeune Façayl, celui-ci est passé de vie à trépas. Pour camoufler leur forfait, le commissaire et sa bande de criminel ont monté et simulé un accident à l’endroit de leur victime. Leur montage était tellement beau pour être vrai. Les flics criminels étaient certainement conscients que leur simulacre de complot allait vite être mis à nu. C’est ainsi que le commissaire a sollicité les services d’un médecin légiste qui va confirmer le décès de Fayçal par accident. Toutes les pièces sont donc réunies pour se tirer d’affaire. Mais c’était sans compter avec le cri de cœur d’un témoin oculaire de la scène barbare et du professionnalisme du Procureur de la république près du tribunal de première instance de première classe de Parakou. Ce dernier après avoir reçu le compte rendu du commissaire protecteur de meurtriers et écouter le témoignage sur la toile s’est auto-saisi du dossier et a ouvert ses enquêtes. Le corps exhumé, une autopsie a été faite en présence de toutes les parties concernées par le dossier dont les parents du défunt. Elle a révélé qu’il a reçu des coups au niveau du cou, du pied, de la cuisse, le genoux et au niveau de l’épaule. C’est alors que onze (11) policiers et un agent de la santé impliqués ont été présentés au Procureur de la république le mercredi 27 novembre 2024. Sept (07) parmi eux dont le médecin complice ont été mis en détention provisoire et les cinq (05) autres sous contrôle judiciaire. C’est du moins ce qui ressort en substance du communiqué du cabinet du Procureur de la République.
Au regard du déroulement du film du meurtre de Fayçal et de l’agissement de tous les complices de cette tragédie, l’on est en demeure de se demander où se trouve la vocation des agents de sécurité qui pour un oui ou un non peuvent virer en agents d’insécurité ? Où se trouve l’éthique et le serment des hommes en blouse ? La réponse à ces interrogations peut renseigner sur le degré d’exposition des populations encore sur le choc de la caducité des moyens de subsistance.
Abdou Ganiou Simé Cessi
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